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Fiscalité et blagues sexistes: l'addition s'il vous plaît!
Ce matin, alors que je surfais l'internet, je suis tombé sur une blague sexiste. Cela m'a fait très plaisir! Non pas parce que c'était une blague (bien que je sois très friand d'humour); non pas non plus parce qu'elle était sexiste (j'en suis moins friand); mais parce qu'elle tombait à point nommé pour m'aider à illustrer mon argumentation dans une discussion sur la fiscalité.
Mon interlocuteur et moi même étions donc en train de discuter l'aspect répressif de la fiscalité. J'expliquais que par nature, tout prélèvement obligatoire est répressif! Il y a, à l'heure actuelle, en France, environ 1000 milliards d'€ de fiscalité punitive. Mon problème à moi, disais-je, est que la répression pèse à 80% sur le travail! "C'est une infamie," m'exclamais-je!
Tous les deux semblions être d'accord sur ce point. Il m'expliquait, qu'effectivement "plus on taxe quelque chose, moins il y en a". Et de me donner des exemples: taxer les importations pour les freiner (faire du protectionnisme), et le fait que taxer le travail le pénalise et tend à le raréfier, un point sur lequel nous étions parfaitement en accord!
Mais cette personne revient sur le sujet et semble faire un distinguo qui m'a laissé perplexe: "Tous les types de prélèvement ne sont pas dissuasifs. Les impôts à assiette large et à taux bas ne sont ni dissuasifs ni répressifs." Ainsi, il avouait préférer les taxes à assiette le plus large possible et au taux le plus bas possible.
Mathématiquement, cet argument ne tient pas la route!
Je comprends très bien l'intérêt d'avoir une assiette la plus large possible. Ainsi tout le monde contribue. J'ai toute une liste de taxes organiques à assiette large et taux très bas qui devraient l'intéresser.
Ceci dit, si les taux sont suffisamment bas, alors évidemment ils ne seront pas perçus comme ni répressifs ni dissuasifs. Mais ce n'est qu'une question d'échelle: l'imposition se fait en dessous d'un certain seuil de perception, de fait que le contribuable ne lui paie pas attention. (J'ai récemment découvert un impôt inconnu mais rigolo qui rentre tout à fait dans cette catégorie!) Cela ne veut pas dire que l'impôt n'est pas répressif. Il faut surtout considérer l'élasticité ou la plasticité d'un marché par rapport au taux d'imposition.
Le taux faible de l'impôt ne change pas sa nature. Vous pouvez très bien ne jamais vous rendre compte qu'un moustique vous a piqué au milieu de la nuit pendant que vous dormiez. Mais si une belle nuit il y avait mille moustiques qui vous piquaient, croyez-moi, même si vous avez le sommeil profond, au beau matin, vous vous rendrez forcément compte que vous avez été l'objet d'une attaque de moustiques en bonne et due forme! Le nombre de piqûres de moustique ne change pas la nature de chaque piqûre individuelle. "Finalement, la nuit n'a pas été aussi belle que ça," vous diriez-vous!
Le problème est que si le taux de la taxe est suffisamment bas pour remplir cette condition (ne pas être perçue comme répressive ni dissuasive), alors mathématiquement, il ne rapporte pas assez pour les pouvoirs publics.
Ceux-ci ont alors 2 choix:
- Soit élever de façon drastique le taux d'imposition, auquel cas l'impôt ne sera plus indolore! Les contribuables commencerons à râler.
- Soit augmenter le nombre de tels impôts, de sorte que les pouvoirs publics aient assez de rentrées même si chaque impôt individuel a un taux très bas, auquel cas, l'effet combiné (additionné) de tous ces impôts se fera également péniblement sentir.
Quand on parle de fiscalité, il ne faut pas oublier d'additionner! On parle tout de même de prélèvements obligatoires qui ont pour total la somme rondelette de 1000 milliards d'€ par an.
Une vieille dame croise un jeune homme dans la rue, et lui demande :
- Quel âge me donnez-vous ?
- Les jambes 30, les bras 25, les seins 35, le visage 30, les hanches 25...
- Oh ! Mais vous me flattez !
- Attendez ! Je n'ai pas encore fait l'addition !
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