L'abstention: un problème du mode de scrutin

L'abstention ne doit pas être confondu avec le vote blanc, qui lui est un vote exprimé.

À chaque élection, on craint ou on décrit le fort niveau d'abstention. Il existe bien sûr de nombreuses causes pour l'abstention et un certain niveau d'abstention est inévitable.

Il existe cependant une cause de l'abstentionnisme qui nous intéresse ici tout particulièrement. Une partie de l'électorat voudrait bien pouvoir voter mais ils sont désillusionnés par le système. Ils n'aiment ou ne font confiance à aucun des principaux candidats en lice et ils ont l'impression que leur vote ne changerait rien.

En fait, on peu attribuer une grande partie de l'abstention au mauvais mode de scrutin utilisé actuellement. Effectivement, le scrutin majoritaire ne permet pas aux électeurs de se prononcer sur chacun des candidats. Ils sont forcés d'en choisir un seul qui n'est pas forcément, loin s'en faut, leur candidat favori. Le scrutin majoritaire force les électeur à voter stratégiquement, voter utile. On ne vote pas pour celui qu'on préfère ou qu'on aime, mais pour celui qu'on déteste le moins!

Élection après élections, nous sommes forcés dans un bal nommé "l'alternance", dans lequel nous voyons toujours les mêmes visages issus des deux mêmes grands partis de droite et de gauche. Les candidats représentant les petits partis, pourtant parfois très populaires, n'ont pas vraiment la chance de pouvoir décoller surtout que le spectre de 2002, dans un sens ou dans un autre, force une grande partie de l'électorat à voter contre son cœur.

Ainsi, le faible, et parfois très faible score de certains "petits" candidats n'est pas en rapport avec leur niveau de popularité réel.

Il n'est alors pas étonnant qu'une partie conséquente de l'électorat se décourage et ne se donne plus la peine de se déplacer.

Pourtant, il n'y a pas besoin qu'il en soit ainsi! Il existe de meilleures solutions, de meilleurs modes de scrutin.

Voyez par exemple l'Émocratie: avec ce mode de scrutin, l'électorat peut très bien promouvoir un "petit" candidat, sans pour autant dégrader les chances de celui des deux candidats qu'il préfère puisqu'il peut promouvoir les deux en même temps.

Un "petit" candidat n'a aucune chance d'être élu s'il n'est pas assez connu. Cela ne l'empêche cependant pas d'engranger tous les votes de ses supporteurs de base. Le bon nombre de votes positifs de ses supporteurs peut a posteriori attirer l'attention des médias et du public, ce qui lui permettrait de se faire mieux connaître et d'améliorer ses chances au cycle électoral suivant.

Ainsi, l'Émocratie permet à une nouvelle génération de politiciens d'émerger. Et alors qu'ils émergent, l'électorat peut faire le tri entre eux, ne promouvant que ceux dont les qualités sont approuvés par la population. Ainsi et ainsi seulement, on verra naître cette nouvelle génération de politiciens honnêtes, francs, capables, courtois, ouverts au dialogue et surtout avec de vraies idées (car c'est ce dont, j'en suis persuadé, les français rêvent en leur for intérieur).

À ce moment là, ceux qui ne voteront toujours pas, ce sera parce qu'ils ne peuvent pas voter ou qu'ils sont foncièrement et complètement désintéressés. Il n'y a pas alors à regretter leur absence.

Pour finir avec un aspect pratique, votez et comparez les résultats dans les sondages suivants. Vous verrez bien la différence que cela peut faire: