Eukini: Chômage, retraites, pensions, santé... pour en finir

Eukini, un chef d'entreprise, a écrit un article intitulé Chômage, retraites, pensions, santé... pour en finir.

Voici quelques commentaires sur ses propos:

Le travail est sacré, c’est lui le ciment de notre société qui sans travail n’est rien que chaos !
Pour préserver le travail, les emplois. Il faut donc :
- Détaxer complètement le travail, quel qu’il soit.
- Détaxer les outils de travail et de production, quels qu’ils soient.
- Taxer exclusivement la consommation. Peu importe son nom, ici je l’appellerai tac ce qui n’est pas très vendeur, peu importe.

Voici une excellente entrée en matière qui va tout à fait dans le sens de ce qui est proposé dans ce site, surtout en ce qui concerne le premier point.

Nos calculs montrent que sur 876,3 milliards d'Euros de prélèvements obligatoires, les taxes sur le travail et le capital représentent au moins 736 012 millions d’euros, soit 83,99% du total!

Donc le besoin de défiscaliser le travail nous semble pressant.

Pour ce qui est du deuxième point, "détaxer les outils de travail et de production", je pense plutôt qu'on ne peut faire de distinction d'avec tout autre produit ou ustensile et les taxer en fonction de la pollution qu'ils émettent et les ressources naturelles qu'ils utilisent.

En ce qui concerne la fiscalité de la consommation, je voudrais faire un distinguo important entre plusieurs types de consommation. Une raison pour laquelle je n'aime pas la TVA est qu'elle taxe sans discriminer.

Il ne faudrait pas taxer la consommation de services (cours particuliers, éducation, soins infirmiers, aide à la personne, travaux manuels, conseil, réparateur, etc. etc.) dans la mesure où ces services demandent beaucoup de travail (bon pour l'emploi), mais ont un impact négligeable sur l'environnement, les outils et ressources physiques qu'ils utilisent ayant été déjà taxés à la source.

Au contraire, il faut taxer la consommation de ressources naturelles, à commencer par les ressources non renouvelables. Il faut taxer tout appropriation personnelle ou industrielle de biens qui appartiennent à la société toute entière. Il faut taxer toute destruction ou dégradation du bien commun (pollution, etc.).

En résumé, il faut taxer la consommation, mais à la source, et de façon ciblée.

- Plus juste encore, car plus on consomme et plus on paie, pas de favoritisme, moins on consomme et moins on paie.

Je suis d'accord. Si la fiscalité de la consommation est ciblée à la consommation de biens communs, les riches, qui consomment plus, ne pourront plus se soustraire à l'impôt. Les touristes étrangers, qui consomment et polluent en France, ne pourront plus se faire rembourser (il faut voir les files de touristes chinois qui font la queue à l'aéroport Charles de Gaule pour se faire rembourser la TVA!)

- Plus juste encore, car les produits importés paieront eux aussi une taxe à la consommation pour payer la retraite du consommateur que nous sommes tous, mais aussi le chômage, la santé, or actuellement, ils y échappent ! C’est en partie leur intérêt commercial !

Oui, il faut une frontière fiscale importante afin d'éviter la compétition injuste de pays qui ne fiscaliseraient pas la pollution et contribueraient à l'amoindrissement des ressources naturelles communes à toute l'humanité.

Si on défiscalise le travail, comme le propose Eukini, le coût du travail en France deviendra automatiquement compétitif comparé au reste du monde. Taxer la consommation de ressources naturelles et la pollution engendrée par les produits importés assurera la très forte compétitivité des produits locaux.

il va permettre une baisse du coût du travail manuel dans notre pays de plus de 30 %, ce qui va rentabiliser naturellement bien des emplois laissés pour compte !

Je ne sais pas encore d'où viens le chiffre de 30%.
Comme noté ci-dessus, la fiscalité du travail représente 36 012 millions d’euros, soit 83,99% des prélèvements obligatoires.

Ceci dit, ce qui est vrai pour 30%, l'est à fortiori pour plus de 8O%. On peut très bien commencer par les 30% pour lesquels nous sommes d'accord!

Vous n’y perdrez rien, car vous aller y gagner !

J'aime cette formule! :)
Je vais me l'approprier... :)

La date de parution de cette étude disponible à l’INSEE est sous : "Cinquante ans de consommation en France" (2009).

Disponible ici: Cinquante ans de consommation en France - Édition 2009.

Je considère qu’il n’existe pas de charges patronales, car c’est bien le salarié qui par la force de son travail doit financer la totalité de son salaire y compris ses charges. Or actuellement il n’y arrive plus, d’où ces difficultés de trouver et de conserver un emploi.

Je ne suis pas sûr de comprendre cette assertion. Les cotisations sociales salariales existent bel et bien, et sont la majeure partie des cotisations sociales. Ce que je pense Eukini veut dire, c'est qu'il n'y a pas de distinction pratique entre cotisations sociales patronales et salariales, les deux, même si nominalement payées par des entités différentes, faisant qu'un ouvrier ait de plus en plus de mal à trouver un travail, et à fortiori un travail avec un salaire décent, tant le salaire super-brut de l'ouvrier est plombé par ces charges importantes.

On constate de suite qu’il manque environ 127 milliards pour obtenir le bouclage d’un budget social équilibré. L’État doit donc emprunter cela "a minima", ceci sans solutionner la moindre des choses
dont principalement son chômage endémique et chronique qui explose.

Ceci, à l’erreur de chiffres près, est bien la démonstration que ce système est mort, il ne peut plus fonctionner et donc qu’ il faut le changer. Bien sûr, ces chiffres sont discutables, notamment qui paie quoi, qui s’adosse à qui, etc. Car ces chiffres sont pris "à la louche" et l’on peut les nier bien sûr… Je ne travaille pas à Bercy ni aux URSSAF. Ils sont cependant vérifiable grâce au net.

Tous les calculs en amont de son article sont un peu compliqués et, à mon sens, pas nécessaires.

Il suffit de s'en tenir aux chiffres déjà fournis par les rapports du gouvernement: on sait que les contributions sociales effectives représent 333 400 millions d’euros, soit 38,05% des prélèvements obligatoires. C'est autant de prélèvements qui plombent le marché du travail en France.

Pourquoi se perdre dans des calculs approximatifs alors qu'on sait déjà le résultat exact?
Voulait-il prouver que le système est mort? Il suffit de constater, comme il a fait au début de l'article, le chômage massif qui dure depuis plusieurs décennies, auquel j'ajouterais le constat d'une dégradation environnementale urgente.

L'existence même de la CSG est la preuve que la sécurité sociale peut être financée autrement que par les cotisations des travailleurs. On peut très bien éliminer progressivement les cotisations sociales (salariales et patronales) et les remplacer par une fiscalité organique, verte, taxant le type de consommation qui est nocive à notre société et à notre planète.

Si nous décidons de détaxer en totalité les salaires, le coût du travail humain va baisser de 62 % sans changer les salaires NETS perçus.

Oui! C'est bien l'intérêt de la défiscalisation du travail!
Nous devons continuer à faire passer le message!

- Taxer exclusivement la consommation. Peu importe son nom, ici je l’appellerai tac ce qui n’est pas très vendeur, peu importe.

Je n'ai pas très bien compris la façon dont il propose prélever cette TAC (Taxe à la Consommation), ni la différence d'avec la TVA.

Mais je doute que ce soit une bonne alternative. Il est préférable de taxer la consommation de matières premières à la source (ou du moins à la douane, pour les produits importés).

La TAC est la seule taxe qui permet de faire cela. Elle est le seul système qui peut supprimer ces dizaines de taxes improductives stérilisant tout dans le monde du travail tout en simplifiant tout.

Non, il existe toute une panoplie de taxes bien mieux ciblées qui permettraient d'accomplir la même chose. D'abord, il y a les taxes existantes, tels la Taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE), les impôts fonciers, les taxes sur les produits nocifs comme le tabac et l'alcool, auxquels on doit ajouter une nouvelle famille de taxes à inventer afin de cibler la consommation d'autres ressources naturelles qui ne sont pour l'instant pas taxées, ainsi que de cibler toute activité nocive à la société et notre environnement (taxes sur toutes formes de pollution, sur la publicité, etc.)

En résumé, nous sommes tout à fait d'accord pour réduire de façon drastique la fiscalité du travail.

Comme Eukini, je veux taxer la consommation, mais de façon bien plus ciblée.

Je ne pense pas qu'une taxe unique fasse l'affaire. Les industries pollueuses et gaspilleuses subiront l'impact d'une fiscalité forte et complexe.

Le travail, lui, sera bon marché avec tout ce que cela implique: plein emploi, salaires revalorisés. De nouvelles industries de services naîtront, tels un recyclage plus intensif et ciblé, le développement de l'artisanat, des réparateurs qualifiés, etc.

Commentaires

Débats