Etiquetage : des logos de couleur pour mieux orienter les consommateurs

Project:2- Fiscalité
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Description

http://www.lemonde.fr/planete/article/2016/07/08/etiquetage-des-logos-de...

Le fait d’apposer une étiquette de couleur sur les aliments en fonction de leur qualité nutritionnelle améliore le panier de courses. Le principe d’un étiquetage nutritionnel a été intégré dans l’article 14 de la loi de modernisation de notre système de santé, promulguée en janvier, après de vifs débats. L’objectif affiché du ministère : orienter les consommateurs vers des comportements alimentaires plus favorables à leur santé.

Pour y parvenir, un rapport sur la politique nutritionnelle française a été remis en janvier 2014 par le professeur Serge Hercberg, directeur de l’Equipe de recherche en épidémiologie nutritionnelle (EREN, rattachée à l’Inserm, l’INRA, l’université Paris-XIII et l’hôpital Avicenne), à la ministre de la santé Marisol Touraine. L’une de ses mesures phares : un logo apposé sur face avant des aliments afin de rendre leur composition plus lisible.

S’inspirant du modèle britannique à trois couleurs, développé par la Food Standards Agency, M. Hercberg préconisait une échelle plus fine avec cinq couleurs, « 5C » (vert, jaune, orange, rose et rouge), en fonction de quatre paramètres : l’apport calorique pour 100 g, la teneur...

Commentaires

#1

« Intoxication agroalimentaire » au ministère de la santé

Un étiquetage clair sur ses produits ? L’industrie agroalimentaire n’en veut surtout pas. Depuis dix ans, elle lutte contre la mise en place de logos colorés, inspirés des feux de circulation, qui révéleraient la vraie nature de certains aliments transformés : trop gras, trop salés, trop sucrés. Que tous les consommateurs puissent faire leurs courses de manière éclairée sans pour autant être diplômés en nutrition, telle est l’idée. Quitte à choisir entre deux pizzas, autant opter pour celle qui porte la couleur verte, donc la plus saine, et non celle étiquetée en orange. Cet outil pourrait être ajouté à la panoplie des mesures de santé publique destinées à enrayer l’augmentation des maladies cardiovasculaires, de l’obésité (17 % des Français), ou du diabète, dont l’incidence a quadruplé depuis 1980 pour atteindre 422 millions de personnes dans le monde.

Si l’industrie refuse des pastilles de couleurs sur ses emballages, c’est parce qu’elle en redoute une en particulier : l’écarlate de la « stigmatisation », selon ses propres termes. Car la couleur rouge pourrait aussi servir de support pour fixer des taxes, à l’instar de la « taxe soda » sur les boissons sucrées. Quand la Commission européenne s’engage sur la voie d’une harmonisation de l’étiquetage alimentaire dans l’Union en 2006, la Confédération européenne des industries alimentaires et de la boisson se mobilise pour développer ses propres logos (les repères nutritionnels journaliers) et contrer le système de feux tricolores qui est envisagé. Dans la presse européenne, elle revendique avoir...