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Nicolas Sarkozy : «Il faut un contre-choc fiscal de 25 milliards»
Ce billet de blog est le début de la discussion sur le programme de Nicolas Sarkozy pour la présidence de 2017.
La page de wiki suivante accueillera le résultat de nos analyses:
http://lesenjeux.fr/wiki/nicolas_sarkozy
Quelques commentaire sur:
http://www.lesechos.fr/03/02/2016/lesechos.fr/021670882095_nicolas-sarko...
Compte-tenu de la gravité du décrochage de la France, un contre-choc fiscal est indispensable. Il faut faire redémarrer la machine économique au plus vite. Un programme de baisse d'impôts et de charges sociales d'au moins 25 milliards d'euros devra être voté dès l'été 2017.
25 milliards, cela peut paraître beaucoup, mais cela ne représente même pas 2,8% des plus de 900 milliards d'Euro que représentent la totalité des prélèvements obligatoires. Ce n'est pas moins de 3% qui va permettre un quelconque "contre-choc fiscal"!
On voit poindre aussi le discours populiste qui ne fait mention que des baisses d'impôts. Ce qu'il faut, c'est surtout de meilleurs impôts.
Il est indispensable d'envoyer un signal immédiat aux classes moyennes qui ont été matraquées fiscalement depuis 4 ans.
Bien sûr! Selon Sarkozy, le matraquage fiscal a commencé en 2012, pas avant...
Je propose donc une baisse de 10% de l'impôt sur le revenu. Cette baisse, votée à l'été, bénéficierait à tous les contribuables pour leur impôt payé en 2018, soit 7 milliard d'euros rendus aux Français. A cela, s'ajoutera, pour favoriser l'activité, l'investissement et les créations d'emplois une baisse des charges sur le travail et la suppression de l'ISF. Il est indispensable de faire revenir en France l'argent dont nous avons besoin pour développer notre économie. Là aussi, ces mesures seraient votées dès l'été.
Au niveau du principe, je suis bien sûr pour une éradication totale et éventuelle du l'impôt sur le revenu, et même de l'ISF. Et bien entendu, il est aussi impératif de faire baisser les charges sur le travail. Sur ce dernier point, N. Sarkozy serait en parfait accord avec le président actuel, F. Hollande.
Cependant, l'ensemble du discours de N. Sarkozy ne fait pas apparaître:
ni une définition précise de la fiscalité du travail,
ni une quantification précise de l'ampleur de la fiscalité du travail,
ni de précisions sur le type de charges sur le travail que N. Sarkozy voudrait faire baisser,
ni le montant exact de la baisse,
ni le principe de la défiscalisation du travail en faveur d'une fiscalité organique.
Il faut commencer par transformer les 17 milliards du crédit impôt compétitivité et emploi (CICE) en véritable baisse de charges patronales. Ce dispositif est une usine à gaz, les chefs d'entreprises le disent haut et fort.
Je serais le premier à dire que le Crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE) est loin d'être parfait, mais c'est cependant une bonne initiative du gouvernement Hollande/Ayrault qui va dans le bon sens. Au niveau du principe, c'est bien mieux que tout ce que N. Sarkozy propose: Le CICE met en place, de façon un peu maladroite, certes, exactement ce que nous désirons: la baisse de la fiscalité du travail d'une part est en partie compensée d'autre part par une hausse de la fiscalité écologique. Bien que trop peu à nos yeux, c'est déjà bien plus que ce que le président Sarkozy a accompli en son temps.
Pour le reste:
on reconnaît très bien l'allégeance de N. Sarkozy au patronat lorsque qu'il parle de faire baisser les charges patronales sans faire mention des charges salariales.
Il faut par ailleurs aller plus loin et réduire le coût du travail de 13 milliards supplémentaires, avec trois objectifs. Premièrement, passer à zéro charge au niveau du SMIC, parce que c'est essentiel pour réduire le chômage des travailleurs peu qualifiés. Deuxièmement, faciliter la sortie des 35 heures, en évitant de pénaliser les entreprises qui augmenteraient le temps de travail. Troisièmement, réduire la charge pour les ménages qui ont recours à l'emploi à domicile, qui est un gisement d'emplois très important.
Pour rappel, 13 milliards d'Euro ne représentent que 1,4% (seulement!) de l'ensemble des prélèvements obligatoires.
Toute réduction de charges sur le travail est bienvenu, malgré nos sérieuses réserves, déjà notés ci-dessus, sur le discours de N. Sarkozy.
Au total, transformation du CICE comprise, ce sera une baisse de charges sociales de 30 milliards d'euros.
Maths:
17 milliards du crédit impôt compétitivité et emploi (CICE)
+ réduire le coût du travail de 13 milliards supplémentaires
= une baisse de charges sociales de 30 milliards d'euros.
D'où viennent les 25 milliards notés en début d'interview?
25 ou 30 milliards, peu importe. Ce qui inquiète, c'est la façon dont il espère financer ceci:
- réduction importante du nombre de fonctionnaires.
- réduction ici et là des services offerts par l'état.
- appauvrissement du capital de l'état par des privatisations.
- réductions des prestations sociales.
- augmentation de la dette publique.
Il n'y a aucune mention de fiscalité écologique.
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