l'automatisation qui tue le travail

Ce qui suit sont quelques notes diverses, mal organisées, basées sur une discussion dans un forum politique. Je dois réorganiser ces notes en un articles cohérent sur le sujet Artisanat et machines outils.

Je suis tout à fait d'accord avec le sentiment contre l'automatisation qui tue le travail. Ce qui manque, c'est une analyse qui explique pourquoi cette tendance à l'automatisation.

Le problème de base est que 80% des revenus de l'état sont dû à la fiscalité du travail, alors que les matières premières (dont les sources d'énergie) sont pour ainsi dire gratuites pour l'entreprise.

Dans ce contexte je vous recommande la lecture du livre de Jacques Lemaire, et en particulier le chapitre 2 qui explique comment répartir les profits et aussi le chapitre 3 qui définie le rôle du capital, son origine, une nouvelle définition du capital et le fait que les produits de "Dieu" (càd la Nature et ses ressources) sont actuellement quasiment gratuites.

Il faut régler le problème à la source. Quand on a bien compris ce que Jacques Lemaire veut dire, alors la solution devient claire.

Êtes vous sérieux?
Vous voudriez quoi? Que l'on retourne à l'artisanat généralisé?

1) J'aime parler de politique (anglais: policy!) et c'est pour moi un sujet sérieux, donc oui, je suis sérieux! :)

2) J'aime les technologies en général. Vive les machines outils si ça peut remplacer des travaux pénibles ou si ça fait le travail mieux qu'un humain pourrait le faire.

3) Je suis un libéral. Tant qu'on a des règles saines, je suis tout pour laisser le marcher évoluer librement.

4) Lorsque je faisais mes études, j'ai fait de l'intérim dans des usines, travail à la chaîne, etc. Franchement je plains ceux qui doivent faire ça toute leur vie! Personnellement, tant qu'à faire, je préférerais très largement un travail artisanal qu'un travail à l'usine. J'aimerais bien mieux vivre de mon art plutôt que de ma sueur.

5) Les règles actuelles du marché ne sont pas saines. Elles ont des tendances malsaines: elles créent du chômage, elles détruisent l'environnement et créent des inégalité sociales. Quand on a compris Jacques Lemaire, beaucoup de choses deviennent claires!

6) Si on changeait les règles (défiscalisation progressive mais complète du travail au profit d'une fiscalité écologique), je suis persuadé qu'on inverserait la tendance du chômage, avec des artisans qualifiés remplaçant des machines gourmandes d'énergie.

automatisation c est produire plus vite et mieux qu un humain..
[...]
et on se demande pourquoi les patrons préfèrent les robots ..?

Je suis d'accord sur l'essentiel: Il y a de nombreuses tâches pénibles qui sont mieux faites par des robots. Aussi, avec la miniaturisation, la précision demandée au dixième de millimètre, il est évidant que la machine outil s'impose dans de nombreuses situations.

Je pense que ce n'est pas seulement les patrons qui préfèrent les robots, mais les ouvriers.

Tout ceci n'enlève rien au propos que j'essayais de faire. D'ailleurs, pourquoi opposer le patronat au salariat? Ces derniers devraient avoir leur voix au chapitre et ont droit à leur part légitime des profits.

Extrait de Élection et participation des travailleurs:

Dans une société d’un genre nouveau, où non seulement les actionnaires, mais aussi les cadres et la totalité des salariés participent à un partage des bénéfices, ces derniers font évidemment partie de ceux que je viens d’appeler « les intéressés ». Il n’est donc nullement arbitraire, il est naturel que l’assemblée générale, qui en dernier ressort examine les comptes de l’entreprise et choisit ses administrateurs, soit composée de tous ceux qui, à un titre ou à un autre, ont droit à une part du profit.

Il suffit donc de quelques lignes dans un texte, pour que fassent partie de l’assemblée générale tous les intéressés, pour que, dans une entreprise où les salariés sont intéressés aux profits, tous les salariés fassent partie de l’assemblée et possèdent donc, ipso facto, un droit de regard sur la marche de l’entreprise. Jamais une révolution sociale ne se sera faite avec une telle simplicité de moyens.